Gestion de sa paie

Comment lire sa fiche de paie ?

Nous vous proposons une explication des principales sections que vous retrouverez dans votre bulletin pour y voir plus clair.
Louise
1.10.2024
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    Le bulletin de salaire, ou fiche de paie, est particulièrement complexe à lire en France. Nous vous proposons une explication des principales sections que vous retrouverez dans votre bulletin pour y voir plus clair.

    Exemple d'une fiche de paie

    Les éléments d'identification des parties

    En haut du bulletin de salaire vous trouverez les éléments d’identification de l’employeur et du salarié.

    Pour l’employeur

    • le nom de la société
    • l’adresse du siège social
    • son numéro de SIRET (numéro d’identification de l’établissement principal de l’entreprise)
    • son code NAF (ou code APE qui correspond à l’activité principale exercée par l’entreprise)
    • l’identifiant URSSAF
    • la convention collective applicable ou les articles du code du travail qui s’appliquent dans le cas du salarié

    Pour le salarié

    • son prénom et nom
    • son adresse
    • son matricule au sein de l’entreprise
    • son numéro de sécurité sociale
    • son emploi
    • son statut professionnel
    • sa position
    • son coefficient de salaire
    • la date de début de son contrat

    Le salaire brut

    La première ligne du bulletin correspond au salaire mensuel de base (SMB), c’est le montant défini par le contrat de travail du salarié.

    Le salaire brut, qui est le salaire auquel vous avez droit mensuellement avant la déduction des cotisations sociales et des taxes, comprend :

    • le montant défini par le contrat de travail (le salaire de base)
    • auquel est ajouté l’ensemble des avantages mensuels que vous pouvez percevoir
    • Liste des avantages compris dans le salaire brut
      • la prime d’ancienneté ;
      • les primes exceptionnelles ;
      • les jours de congés payés ;
      • les heures supplémentaires qui ont été effectuées pendant la période de travail mensuelle ou les heures d’astreintes ;
      • les avantages en nature comme par exemple le prêt de biens matériels ou un véhicule de fonction.
    • duquel sont déduits les congés non payés (sans solde) et/ ou les jours durants lesquels vous ne travailliez pas pour l’entreprise (par exemple les jours qui précèdent votre arrivée dans l’entreprise).

    C’est donc dans cette section que vous verrez apparaitre le nombre de congés que vous avez pris sur la période. Les congés payés n’ont pas d’impact sur le salaire brut puisqu’ils sont payés par votre employeur.

    Les taxes et les cotisations sociales

    Sur le salaire brut sont prélevées les cotisations sociales qui permettent d’assurer le fonctionnement des prestations sociales comme la retraite, les arrêts maladies, etc.

    Pour chacune de ces cotisations, une partie est prélevée auprès de l’employeur et une partie sur le salaire brut du salarié.

    Les cotisations salariales et patronales sont regroupées dans votre bulletin sous les catégories suivantes :

    • santé
    • retraite
    • famille
    • chômage
    • accident du travail
    • maladies professionnelle.

    Le montant des cotisations salariales et patronales est calculé en utilisant un taux, appliqué le plus souvent sur votre salaire brut ou sur le plafond de la sécurité sociale. La colonne “base” correspond au montant de référence, la colonne “taux”, au taux qui est appliqué pour ce type de cotisation, et enfin la colonne “A déduire” au montant calculé (base * taux) qui sera déduit de votre salaire brut.

    Les trois colonnes et le mode de calcul sont les mêmes dans la colonne qui détaille les charges patronales.

    Vous trouverez ci-dessous le détails des cotisations :

    • Les cotisations salariales
      • cotisation salariale maladie supplémentaire uniquement dans les départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle ;
      • assurance vieillesse ;
      • la cotisation de retraite complémentaire (AGIRC-ARRCO) ;
      • la contribution d'équilibre général (CEG) ;
      • la contribution d'équilibre technique (CET) uniquement pour les salariés dont les revenus sont supérieurs au plafond de la sécurité sociale ;
      • la cotisation APEC (cadres) ;
      • contribution sociale généralisée (CSG) déductible et non déductible ;
      • contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).
    • Les cotisations patronales
      • l'assurance maladie, maternité, invalidité, décès ;
      • l'assurance vieillesse ;
      • les allocations familiales ;
      • les cotisations accidents du travail et maladie professionnelle ;
      • la contribution au fonds national d’aide au logement (FNAL) ;
      • le versement mobilité ;
      • la contribution solidarité autonomie (CSA) ;
      • la contribution au dialogue social ;
      • la cotisation AGS ;
      • la contribution d'assurance chômage ;
      • la cotisation de retraite complémentaire (AGIRC-ARRCO) ;
      • la contribution d'équilibre général (CEG) ;
      • la contribution d'équilibre technique (CET) uniquement pour les salariés dont les revenus sont supérieurs au plafond de la sécurité sociale ;
      • la cotisation APEC (cadres) ;
      • la prévoyance des cadres ;
      • le forfait social ;
      • la taxe d'apprentissage ;
      • la contribution à la formation professionnelle ;
      • la participation construction (PEEC) pour les entreprises d'au moins 50 salariés ;
      • la contribution CPF-CDD.

    Sous la section qui détaille toutes les cotisations, vous retrouverez les ajouts en net (non soumis à cotisation) comme par exemple les notes de frais, les titres restaurants, les frais de transport.

    Enfin, cette section du bulletin de salaire se termine par le montant net social qui correspond au revenu net, après déduction de l’ensemble des prélèvements sociaux obligatoires.

    Le salaire net et le prélèvement à la source

    Le salaire net à payer avant impôt sur le revenu correspond au salaire brut duquel ont été déduites l’ensemble des charges salariales et des taxes prélevées. Vous pouvez retrouvez ce montant en soustrayant à votre salaire brut le total des cotisations et en y additionnant les ajouts en net.

    Le prélèvement à la source, généralisé depuis le 1er janvier 2019, correspond au montant de vos impôts (calculé avec un taux communiqué à votre employeur, appliqué sur le net imposable) que votre employeur soustrait directement de votre salaire afin que vous n’ayez pas à le payer a posteriori.

    Le solde de congés payés

    Cette section vous permet de comprendre votre solde de congés disponibles.

    Chaque année, dans la plupart des entreprises, la période d’acquisition de congés payés est du 1er juin au 31 mai de l’année suivante. On appelle cette période la période de référence.

    • les congés acquis N-1 correspondent aux congés que vous avez accumulés sur la période de référence précédente. Si vous n’avez pas pris l’ensemble de vos congés lors de la période précédente, ce solde n’est pas nul et les congés que vous posez sont déduits de ce solde jusqu’à ce qu’il soit épuisé.
    • les congés acquis N correspondent aux congés que vous être entrain d’acquérir chaque mois pendant la période de référence en cours.
    • les congés pris en N-1 ou en N correspondent aux congés que vous avez posés. Ils seront déduits de votre compteur N-1 jusqu’à ce qu’il soit vide, puis du compteur N.
    • votre solde de congé correspond, via une simple soustraction entre ce que vous avez acquis et ce que vous avez pris, au nombre de jours de congé qu’il vous reste sur chacun de vos compteurs.

    Enfin, le montant du salaire que vous avez dû recevoir et la date de paiement figurent en bas à droite de votre fiche de paie.

    N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions, nous serons ravis de vous répondre 🌴.